Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.

Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.

Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.

Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.

Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.

Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.

Gilbert Rose

dimanche 12 décembre 2010

Ministre : nom masculin.

     Aujourd'hui, exceptionnellement, mon billet ne sera pas historique. Mais je ne puis résister à la tentation de faire  partager ma joie à mes amis.

     Samedi matin, en parcourant mon journal, j'ai éprouvé un choc !

     J'ai lu quelque chose d'extraordinaire, d'époustouflant. Madame Simone Veil, en visite au Centre Pompidou de Metz, était nommée le ministre... en première page...

     J'ai cru à une faute d'impression. Mais non, car en seconde page, c'était toujours le ministre.....

     J'en suis resté abasourdi, car mon quotidien ( et les autres) ne m'avait pas habitué à cette rigueur linguistique. D'habitude, on remarque dans beaucoup d'articles, la présence d'une féminisation intempestive de noms communs dont le genre masculin est indubitablement authentifié par l'étymologie, la logique, l'histoire....

     Seuls les sages de l'Académie Française, dont c'est une des missions, pourraient éventuellement procéder à une modification de l'orthographe. Mais les Immortels sont bien trop révérenciels envers la langue qui les fait vivre, pour la mutiler inconsidérément.

     Merci à l'auteur de cet article, de prendre soin de notre langue valétudinaire.

     Je me suis ébaudi durant le reste de la journée.......

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