Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.

Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.

Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.

Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.

Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.

Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.

Gilbert Rose

mardi 22 octobre 2013

Elle a craché dans la soupe...

     Un matin de cette semaine, j'ai écouté sur France-Musique, une interview de Natalie Dessay, accompagnée du compositeur Michel Legrand. On savait déjà que le célèbre soprano avait décidé de quitter le lyrique pour le théâtre et la chanson.

     Mais je ne m'attendais pas à entendre la diva dire autant de misères sur l'opéra et ses interprètes. Elle a oublié, sans doute, que depuis une vingtaine d'années, elle a vécu de cet art, sous une avalanche de succès tant mérités.

     Durant vingt minutes, j'ai subi tristement ses diatribes, approuvées discrètement par Michel Legrand.  Pour lui je comprends, il n'a jamais été intéressé par l'opéra.

     Mais notre cantatrice à l'immense talent n'a pas eu raison d'encourager ses admirateurs à déserter les théâtres lyriques, maintenant qu'elle n'y est plus. Ses camarades chanteurs ont du apprécier..., eux qui n'hésitent jamais à promouvoir leur art grâce à leur virtuosité.

     Il faut être raisonnable ! les ouvrages lyriques procurent tout de même d'autres émotions que les chansons, aussi plaisantes soient-elles.

     Chantonnez, Madame ! et laissez-nous dans notre sublime émotivité. Nous regretterons seulement votre absence...

P.S. Heureusement, le lendemain matin, dans la même émission, le directeur du théâtre de Strasbourg a tenté de renverser la vapeur... A-t-il réussi ?