Il est certain que Jésus-Christ n'est pas né un 25 décembre, le chanoine Robert Fery l'a rappelé hier dans Le Républicain Lorrain.
Par contre, on est sûr que Clovis a bien été baptisé ce jour-la. C'est le choix de l'année qui divise les historiens, bien que la date choisie comme référence soit 496.
Un grand nombre de peintres et de sculpteurs ont immortalisé l'événement, et à Reims, où il se déroula, on peut remarquer au portail nord de la cathédrale, Clovis recevant le sacrement des mains de l'évêque Rémi.
Aux portes de Metz, à Vaux, ravissant petit village installé à flanc de coteau, l'église est consacrée à Saint-Rémy. Quoi de plus naturel alors, qu'en 1845, le comte de Coëtlosquet ait eu l'idée de faire don à cette paroisse ancienne, d'un beau vitrail représentant le baptême de Clovis. Pour créer cette oeuvre d'art, il fit appel naturellement à Laurent-Charles Maréchal, célèbre peintre verrier de Metz, qui le réalisa avec l'aide de Louis-Napoléon Gugnon.
Il y a quelques années, j'ai voulu admirer ce vitrail que je ne connaissais pas. Hélas, je ne l'ai pas trouvé. En effet, les vitraux de l'église de Vaux sont aujourd'hui de facture récente, sauf un, dans le transept de droite, qui est signé Champigneulle de Bar-le-Duc, daté de 1886.
Il ne peut s'agir de Charles-François, associé à Maréchal, puisqu'il est décédé en 1882.
L'auteur de ce vitrail est donc un de ses deux fils, peut-être l'aîné, Louis-Charles-Marie, mais celui-ci s'installa à Paris dès 1881. Il est plus sûr que ce soit le cadet Emmanuel, malgré ses 26 ans, qui conserva l'atelier paternel, avant de s'installer à Nancy en 1908. Qui sait ?
Mais qu'est donc devenu le vitrail de Laurent-Charles Maréchal ?
Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.
Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.
Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.
Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.
Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.
Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.
Gilbert Rose
samedi 25 décembre 2010
mercredi 22 décembre 2010
Le vieux mûrier....
Dans un Figaro Magazine de décembre, j'ai lu un bien bel article de Cyril Drouhet sur les arbres multi-centenaires et leur histoire.
Ce texte m'a fait penser à la châtelaine de mon village, qui me demandait quelquefois de passer chez elle, le dimanche matin, afin de conseiller un de ses fils qui souhaitait devenir chef d'orchestre.
Au cours d'une de ces visites, j'évoquai Nicolas-Joseph de La Condamine, qui était, à la fin du XVIIIe siècle, le propriétaire des lieux.
Spécialiste de la sériciculture, il avait planté de nombreux mûriers blancs dans le vaste parc de son château ; ceux-ci fournissaient la nourriture nécessaire aux chenilles qu'il élevait en grand nombre. Sa production faisait le bonheur des messoyers et fileurs de soie de Metz.
En effet, malgré un climat qui ne convenait guère, Monsieur de La Condamine avait aménagé une magnanerie dans une dépendance de sa demeure, qu'il chauffait durant la saison froide et qu'il alimentait en eau grâce aux puits de son parc.
A ces mots, Madame ...... m'entraîna dans le jardin et me montra, au milieu d'une pelouse, un énorme mûrier dont le tronc était si large, qu'on l'avait entouré d'une solide ceinture d'acier pour éviter un évasement destructeur. C'était le dernier vestige de cet élevage de vers à soie qui aurait mérité de figurer dans l'article du Figaro. Hélas, il ne résista pas à la puissance de la tempête en 1999 et son vieux tronc fatigué s'éparpilla tristement sur la pelouse....
Après le décès de La Condamine en 1819, plus personne n' a produit de la soie à Pouilly. Dommage... car c'est justement cette année-là que Perottet, botaniste français, ramena d'un voyage à Manille le fameux mûrier multicaule au feuillage d'un volume extraordinaire bien utile devant la gloutonnerie des bombix mori, et qui fut considéré ensuite comme le meilleur et, paraît-il, le seul utilisé en Chine.
Celui-là aurait peut-être résisté à la tempête......
Ce texte m'a fait penser à la châtelaine de mon village, qui me demandait quelquefois de passer chez elle, le dimanche matin, afin de conseiller un de ses fils qui souhaitait devenir chef d'orchestre.
Au cours d'une de ces visites, j'évoquai Nicolas-Joseph de La Condamine, qui était, à la fin du XVIIIe siècle, le propriétaire des lieux.
Spécialiste de la sériciculture, il avait planté de nombreux mûriers blancs dans le vaste parc de son château ; ceux-ci fournissaient la nourriture nécessaire aux chenilles qu'il élevait en grand nombre. Sa production faisait le bonheur des messoyers et fileurs de soie de Metz.
En effet, malgré un climat qui ne convenait guère, Monsieur de La Condamine avait aménagé une magnanerie dans une dépendance de sa demeure, qu'il chauffait durant la saison froide et qu'il alimentait en eau grâce aux puits de son parc.
A ces mots, Madame ...... m'entraîna dans le jardin et me montra, au milieu d'une pelouse, un énorme mûrier dont le tronc était si large, qu'on l'avait entouré d'une solide ceinture d'acier pour éviter un évasement destructeur. C'était le dernier vestige de cet élevage de vers à soie qui aurait mérité de figurer dans l'article du Figaro. Hélas, il ne résista pas à la puissance de la tempête en 1999 et son vieux tronc fatigué s'éparpilla tristement sur la pelouse....
Après le décès de La Condamine en 1819, plus personne n' a produit de la soie à Pouilly. Dommage... car c'est justement cette année-là que Perottet, botaniste français, ramena d'un voyage à Manille le fameux mûrier multicaule au feuillage d'un volume extraordinaire bien utile devant la gloutonnerie des bombix mori, et qui fut considéré ensuite comme le meilleur et, paraît-il, le seul utilisé en Chine.
Celui-là aurait peut-être résisté à la tempête......
lundi 20 décembre 2010
L'âge d'une société musicale....
L'Harmonie municipale de Metz est-elle vraiment née en 1790 comme on a pu le lire dernièrement dans la presse ? On peut se poser la question...
Cette année-là voit la création à Paris puis en province, des Gardes nationales, avec un statut quasi-militaire. A Metz, la Garde nationale possédait sa musique, comme un régiment. Elle en eut même deux, qui étaient furieusement concurrentes, surtout pour "toucher" (pardon, recevoir) de nouveaux instruments et des uniformes convenables, ainsi que pour participer aux défilés. (Voir mon ouvrage : Les musiciens et chanteurs amateurs de la Moselle, Editions Serpenoise, 2005).
Se sont succédé à la direction Eloy Seyfert, puis Henry Kandelka, enfin Louis Fizaine. Plus tard, d'autres chefs moins connus, mais Camille Durutte, tout de même, en 1840 et Frédéric Pruvost, lequel vit la déchéance et la disparition lamentable de la musique de la Garde nationale de Metz en 1852, faute de participants.
Le 4 août 1855, le maire Félix Maréchal créa la Fanfare des Sapeurs-pompiers de Metz, dont il confia la direction à Louis Jonvaux, lequel la transforma en harmonie trois ans plus tard. Hélas, ne pouvant rivaliser avec la qualité musicale des nombreuses formations militaires se produisant à l'Esplanade, elle disparut en 1867.
Ce sont les Allemands qui recréèrent une musique des sapeurs-pompiers le 18 mai 1888, et c'est peut-être la date à retenir, si on observe les noms différents et successifs donnés à la phalange :
Harmonie des Sapeurs-pompiers de Metz
Harmonie municipale des Sapeurs-pompiers
Harmonie municipale de Metz
Le casque et les défilés disparurent vers 1927 grâce à Louis Narbonne, lequel obtint de la municipalité l'établissement d'un prime de présence, faisant de cette formation, la seule société musicale du département, dont les membres étaient rétribués.
Je me souviens, dans ma jeunesse, les musiciens amateurs réglaient une cotisation pour appartenir à une société musicale.... et ils étaient heureux.... dame, ils faisaient de la musique .....
Cette année-là voit la création à Paris puis en province, des Gardes nationales, avec un statut quasi-militaire. A Metz, la Garde nationale possédait sa musique, comme un régiment. Elle en eut même deux, qui étaient furieusement concurrentes, surtout pour "toucher" (pardon, recevoir) de nouveaux instruments et des uniformes convenables, ainsi que pour participer aux défilés. (Voir mon ouvrage : Les musiciens et chanteurs amateurs de la Moselle, Editions Serpenoise, 2005).
Se sont succédé à la direction Eloy Seyfert, puis Henry Kandelka, enfin Louis Fizaine. Plus tard, d'autres chefs moins connus, mais Camille Durutte, tout de même, en 1840 et Frédéric Pruvost, lequel vit la déchéance et la disparition lamentable de la musique de la Garde nationale de Metz en 1852, faute de participants.
Le 4 août 1855, le maire Félix Maréchal créa la Fanfare des Sapeurs-pompiers de Metz, dont il confia la direction à Louis Jonvaux, lequel la transforma en harmonie trois ans plus tard. Hélas, ne pouvant rivaliser avec la qualité musicale des nombreuses formations militaires se produisant à l'Esplanade, elle disparut en 1867.
Ce sont les Allemands qui recréèrent une musique des sapeurs-pompiers le 18 mai 1888, et c'est peut-être la date à retenir, si on observe les noms différents et successifs donnés à la phalange :
Harmonie des Sapeurs-pompiers de Metz
Harmonie municipale des Sapeurs-pompiers
Harmonie municipale de Metz
Le casque et les défilés disparurent vers 1927 grâce à Louis Narbonne, lequel obtint de la municipalité l'établissement d'un prime de présence, faisant de cette formation, la seule société musicale du département, dont les membres étaient rétribués.
Je me souviens, dans ma jeunesse, les musiciens amateurs réglaient une cotisation pour appartenir à une société musicale.... et ils étaient heureux.... dame, ils faisaient de la musique .....
dimanche 12 décembre 2010
Ministre : nom masculin.
Aujourd'hui, exceptionnellement, mon billet ne sera pas historique. Mais je ne puis résister à la tentation de faire partager ma joie à mes amis.
Samedi matin, en parcourant mon journal, j'ai éprouvé un choc !
J'ai lu quelque chose d'extraordinaire, d'époustouflant. Madame Simone Veil, en visite au Centre Pompidou de Metz, était nommée le ministre... en première page...
J'ai cru à une faute d'impression. Mais non, car en seconde page, c'était toujours le ministre.....
J'en suis resté abasourdi, car mon quotidien ( et les autres) ne m'avait pas habitué à cette rigueur linguistique. D'habitude, on remarque dans beaucoup d'articles, la présence d'une féminisation intempestive de noms communs dont le genre masculin est indubitablement authentifié par l'étymologie, la logique, l'histoire....
Seuls les sages de l'Académie Française, dont c'est une des missions, pourraient éventuellement procéder à une modification de l'orthographe. Mais les Immortels sont bien trop révérenciels envers la langue qui les fait vivre, pour la mutiler inconsidérément.
Merci à l'auteur de cet article, de prendre soin de notre langue valétudinaire.
Je me suis ébaudi durant le reste de la journée.......
Samedi matin, en parcourant mon journal, j'ai éprouvé un choc !
J'ai lu quelque chose d'extraordinaire, d'époustouflant. Madame Simone Veil, en visite au Centre Pompidou de Metz, était nommée le ministre... en première page...
J'ai cru à une faute d'impression. Mais non, car en seconde page, c'était toujours le ministre.....
J'en suis resté abasourdi, car mon quotidien ( et les autres) ne m'avait pas habitué à cette rigueur linguistique. D'habitude, on remarque dans beaucoup d'articles, la présence d'une féminisation intempestive de noms communs dont le genre masculin est indubitablement authentifié par l'étymologie, la logique, l'histoire....
Seuls les sages de l'Académie Française, dont c'est une des missions, pourraient éventuellement procéder à une modification de l'orthographe. Mais les Immortels sont bien trop révérenciels envers la langue qui les fait vivre, pour la mutiler inconsidérément.
Merci à l'auteur de cet article, de prendre soin de notre langue valétudinaire.
Je me suis ébaudi durant le reste de la journée.......
lundi 6 décembre 2010
Le service militaire.....
Les jeunes gens d'aujourd'hui n'effectuent plus de service militaire. Ils ignorent ce qu'est un conscrit ; peut-être connaissent-ils celui de 1813... peut-être...
Lorsque j'ai été appelé sous les drapeaux, je n'avais plus l'âge d'être conscrit, ayant obtenu au préalable plusieurs années de sursis.
J'ai été affecté comme sous-chef à la musique du 2me régiment du génie. Le chef se nommait Charles Roose, excellent musicien. Il avait deux galons et un "o" de plus que moi. Le colonel avait coutume de dire que dans son régiment on voyait la vie en rose grâce à sa musique.
En général, les musiciens étaient dispensés des différents exercices comme le tir, la construction d'un pont ou la pose de mines. Mais j'étais intéressé par ces disciplines et je me rendais quelques fois au stand de tir ou à une conférence technique réservée aux officiers et sous-officiers.
Un jour, j'assistais -- au premier rang -- au démontage d'une mine anti-char, lorsqu'on me demanda au téléphone. Je sortis de la salle et me dirigeais vers le poste dans le bâtiment voisin, lorsque, dans mon dos, retentit une forte explosion.
On avait oublié de désamorcer la mine avant son démantèlement.... sept morts.... tous au premier rang !
C'est mon épouse qui m'avait ainsi sauvé la vie en m'appelant pour une raison que nous avons tous deux oubliée. Un ami psychiatre dirait que c'est un acte manqué.
Depuis, mes enfants et petits-enfants se réjouissent de connaître doublement la vie grâce à leur maman et mamie. Mon arrière petit-fils n'en a encore rien dit... il n'a que 18 mois.
Moralité : La vie ne tient souvent qu'à un (coup de) fil.
Lorsque j'ai été appelé sous les drapeaux, je n'avais plus l'âge d'être conscrit, ayant obtenu au préalable plusieurs années de sursis.
J'ai été affecté comme sous-chef à la musique du 2me régiment du génie. Le chef se nommait Charles Roose, excellent musicien. Il avait deux galons et un "o" de plus que moi. Le colonel avait coutume de dire que dans son régiment on voyait la vie en rose grâce à sa musique.
En général, les musiciens étaient dispensés des différents exercices comme le tir, la construction d'un pont ou la pose de mines. Mais j'étais intéressé par ces disciplines et je me rendais quelques fois au stand de tir ou à une conférence technique réservée aux officiers et sous-officiers.
Un jour, j'assistais -- au premier rang -- au démontage d'une mine anti-char, lorsqu'on me demanda au téléphone. Je sortis de la salle et me dirigeais vers le poste dans le bâtiment voisin, lorsque, dans mon dos, retentit une forte explosion.
On avait oublié de désamorcer la mine avant son démantèlement.... sept morts.... tous au premier rang !
C'est mon épouse qui m'avait ainsi sauvé la vie en m'appelant pour une raison que nous avons tous deux oubliée. Un ami psychiatre dirait que c'est un acte manqué.
Depuis, mes enfants et petits-enfants se réjouissent de connaître doublement la vie grâce à leur maman et mamie. Mon arrière petit-fils n'en a encore rien dit... il n'a que 18 mois.
Moralité : La vie ne tient souvent qu'à un (coup de) fil.
samedi 4 décembre 2010
Le choléra...
Il y a quelques années, le choléra sévit au Rwanda. A cette occasion j'écrivis un court article paru dans la rubrique Hier déjà du Républicain Lorrain le 11 août 1994. Aujourd'hui, hélas, c'est Haïti qui est frappée par cette infection contagieuse.
Dans cette chronique, je rappelais l'épidémie qui ravagea la France entre 1826 et 1837, occasionnant 600 000 décès dans notre pays, d'après les journaux de l'époque. Il y en eut sans doute moins.
La maladie sévissait déjà à Paris avant d'arriver à Metz. Aussi, lorsque le 30 mars 1832 un tambour de la commune s'écroula rue de la Paix, victime d'une apoplexie, la Gazette de Metz du 3 avril affirma que c'était le choléra.
Le premier cas mortel s'est déclaré à Metz le 1r mai 1832. Deux jours plus tard il y en avait un second, quatre le 6 mai ; le 10 mai plusieurs dizaines de personnes étaient atteintes....
L'Indépendant de la Moselle du 1r juillet 1832 indique 430 malades dans la ville et 181 décès. Le 5 juillet, le mal s'est aggravé : 558 malades et 243 décès sont signalés !
La rapidité de l'épidémie fut foudroyante. Elle a terrassé Antoinette Goudmann, diva du théâtre le 4 mars 1833.
Les communes des environs ne furent pas épargnées. Curieusement, il en est une qui fut totalement préservée, sans un seul malade, c'est Pouilly, alors que de part et d'autre, à Magny et à Fleury, c'était l'hécatombe.
Vous comprenez à présent pourquoi je suis venu habiter ce village.......
Dans cette chronique, je rappelais l'épidémie qui ravagea la France entre 1826 et 1837, occasionnant 600 000 décès dans notre pays, d'après les journaux de l'époque. Il y en eut sans doute moins.
La maladie sévissait déjà à Paris avant d'arriver à Metz. Aussi, lorsque le 30 mars 1832 un tambour de la commune s'écroula rue de la Paix, victime d'une apoplexie, la Gazette de Metz du 3 avril affirma que c'était le choléra.
Le premier cas mortel s'est déclaré à Metz le 1r mai 1832. Deux jours plus tard il y en avait un second, quatre le 6 mai ; le 10 mai plusieurs dizaines de personnes étaient atteintes....
L'Indépendant de la Moselle du 1r juillet 1832 indique 430 malades dans la ville et 181 décès. Le 5 juillet, le mal s'est aggravé : 558 malades et 243 décès sont signalés !
La rapidité de l'épidémie fut foudroyante. Elle a terrassé Antoinette Goudmann, diva du théâtre le 4 mars 1833.
Les communes des environs ne furent pas épargnées. Curieusement, il en est une qui fut totalement préservée, sans un seul malade, c'est Pouilly, alors que de part et d'autre, à Magny et à Fleury, c'était l'hécatombe.
Vous comprenez à présent pourquoi je suis venu habiter ce village.......
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