Le Républicain Lorrain du 14 septembre dernier, faisait part d'une rumeur concernant une direction commune pour les théâtres de Metz et de Nancy.
L'idée n'est pas nouvelle. Déjà dans le passé, un seul directeur assurait l'animation des deux scènes lorraines. A ma connaissance, il s'agissait de Guillaume DUPUIS en 1805. A cette époque, les théâtres de province, comme ceux de Paris, possédaient leurs propres troupes permanentes, l'une de comédie, l'autre d'opéra. Tous les deux ou trois mois, les compagnies alternaient leur présence entre Nancy et Metz.
Puis, par le règlement général des théâtres du 25 avril 1807, des troupes ambulantes furent créées en France. Les théâtres réunis de Metz et de Nancy se virent attribuer une troisième troupe, mixte, destinée à desservir Lunéville, Toul, Pont-à-Mousson, Phalsbourg, Bar-le-Duc, Verdun, Thionville et Longwy. C'était une entreprise de grande envergure qui se poursuivit avec le successeur de Dupuis, Antoine HERBELOT.
Sous la direction de ce dernier, lors du blocus de Metz en 1814, alors que les spectacles se poursuivaient dans les deux villes, la troupe d'opéra resta immobilisée à Nancy, celle de comédie ne pouvant sortir de Metz. La double direction cessa d'exister.
Mais elle reprit par décret ministériel du 8 janvier 1821 sous la direction de Jules FERRAND, pour cesser à nouveau le 13 juillet 1824. Après un projet avorté en 1827, la double direction fonctionna à nouveau en 1840 pour une saison seulement.
Très entreprenant, le directeur Emile KRETZ dit MARCK réussit à réunir les deux théâtres le 14 avril 1864. A cette occasion, présent à Nancy, le poète Théodore de BANVILLE écrivit un prologue en vers, célébrant les deux villes soeurs. Je n'ai pas retrouvé cette pièce dans les oeuvres complètes de l'écrivain, alors que Jean-Julien Barbé en cite plusieurs couplets en 1935.
Et voilà qu'aujourd'hui l'idée revient d'une double direction des théâtres de Metz et de Nancy !
Mais alors, va-t-on également recréer des troupes permanentes de comédie et d'opéra ?
Quel bonheur......
Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.
Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.
Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.
Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.
Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.
Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.
Gilbert Rose
samedi 30 octobre 2010
samedi 23 octobre 2010
Mon premier gain....
Ce matin, le Républicain Lorrain annonçait le Mondial de la bière, se déroulant à Strasbourg. En Lorraine, il n'y a pratiquement plus de brasseries et la culture du houblon a disparu.
Avant 1940, dans la campagne lorraine, on voyait de grands champs plantés de longs poteaux régulièrement espacés, autour desquels s'enroulait cette plante vivace et aromatique.
Un jour, j'avais huit ans et je passais mes vacances à Dieulouard chez mes grands parents maternels, ma grand-mère m'emmena avec elle à la cueillette du houblon. Toutes les femmes du village participaient à cette activité qui consistait à prélever sur les tiges de la plante, souvent longues de plus de dix mètres, les cônes servant à donner un goût amer à la bière. Au préalable, ces tiges avaient été détachées des poteaux par les ouvriers du cultivateur.
Chaque cueilleuse s'installait au milieu des plantes jonchant le sol, assise sur un petit tabouret, et remplissait un panier qu'elle allait ensuite déverser dans un grand sac. Pour chaque panier, elle recevait un ticket, bon pour une somme d'argent.
Mon panier étant bien plus petit, je n'avais droit qu'à un demi ticket.
A la fin de la journée, en échanges de leurs reçus, les cueilleuses étaient rétribuées pour leur labeur.
Lorsque le cultivateur me glissa dans la main les quelques pièces que j'avais méritées, je me souviens d'un grand désarroi, voire bouleversement dans mon esprit : je venais de découvrir la loi économique de l'existence, travailler pour gagner de l'argent et vivre de ce travail.
Oh, je n'avais eu que quelques centimes..., mais je les ai gardés longtemps malgré mon désir insatiable de friandises. Pensez ! mon premier gain !
Avant 1940, dans la campagne lorraine, on voyait de grands champs plantés de longs poteaux régulièrement espacés, autour desquels s'enroulait cette plante vivace et aromatique.
Un jour, j'avais huit ans et je passais mes vacances à Dieulouard chez mes grands parents maternels, ma grand-mère m'emmena avec elle à la cueillette du houblon. Toutes les femmes du village participaient à cette activité qui consistait à prélever sur les tiges de la plante, souvent longues de plus de dix mètres, les cônes servant à donner un goût amer à la bière. Au préalable, ces tiges avaient été détachées des poteaux par les ouvriers du cultivateur.
Chaque cueilleuse s'installait au milieu des plantes jonchant le sol, assise sur un petit tabouret, et remplissait un panier qu'elle allait ensuite déverser dans un grand sac. Pour chaque panier, elle recevait un ticket, bon pour une somme d'argent.
Mon panier étant bien plus petit, je n'avais droit qu'à un demi ticket.
A la fin de la journée, en échanges de leurs reçus, les cueilleuses étaient rétribuées pour leur labeur.
Lorsque le cultivateur me glissa dans la main les quelques pièces que j'avais méritées, je me souviens d'un grand désarroi, voire bouleversement dans mon esprit : je venais de découvrir la loi économique de l'existence, travailler pour gagner de l'argent et vivre de ce travail.
Oh, je n'avais eu que quelques centimes..., mais je les ai gardés longtemps malgré mon désir insatiable de friandises. Pensez ! mon premier gain !
jeudi 21 octobre 2010
L'essor d'une famille klezmer....
Un colloque intitulé La Synagogue : architecture, art et liturgie, auquel est associée l'Académie Nationale de Metz, se déroulera dimanche 24 octobre au Couvent des Récollets.
Je me souviens que, dans un précédent billet, j'avais promis d'évoquer certains événements musicaux s'étant produits à la synagogue de Metz au XIXe siècle.
C'est le 12 décembre 1817, qu'une petite troupe de musiciens ambulants, peut-être des klezmorim, vint se produire dans le temple hébraïque. Ce groupe était conduit par Moyse LEVY, chantre de Strasbourg, deux de ses cinq fils, Isaac, 18 ans violoniste et Lazare, 16 ans violoncelliste. Accompagné de la basse Heim, le quatuor obtint un tel succès, qu'il leur fallu récidiver le lendemain 13 décembre ; puis tous les bourgeois de Metz voulurent les faire jouer dans leurs salons, y compris le préfet qui les reçut le 18 décembre. Enfin la Société Philharmonique organisa un concert avec eux et à leur bénéfice, le 24 décembre.
J'en ignore la raison, mais peu après, Moyse LEVY adopta le pseudonyme WALDTEUFEL. C'est ainsi que Lazare LEVY revint à Metz sous le nom de Louis WALDTEUFEL, violoncelliste et harpiste. Il était accompagné de deux autres de ses frères, Nathan, également violoncelliste et Salomon, violoniste. Ils donnèrent deux concerts au foyer du théâtre les 6 et 14 juin 1826.
L'année suivante, on apprend par la presse du 16 juin 1827, que le propriétaire du café du Heaume, venait d'engager "les sieurs Straus et Levy frères, artistes de Strasbourg, pour donner des soirées musicales " de 6 à 10 heures. ".... nous avons été charmé de l'ensemble admirable et de l'exécution parfaite (...) de divers morceaux dont le choix fait honneur au goût et aux talens de ces musiciens".
Enfin, en 1840, Louis WALDTEUFEL, violoncelle solo à l'orchestre de Strasbourg, se produisit à Metz le 24 juillet, avec la participation de la pianiste messine Louise HENRY, du baryton Henri-Jules BAPTISTE, nouveau directeur du théâtre, d'une demoiselle anonyme soprano, et, fait très rare, de Victor DESVIGNES au violon. Le fondateur et directeur du conservatoire ne pouvait refuser son concours à son ami WALDTEUFEL, avec lequel il avait souvent joué en Allemagne, malgré sa santé défaillante.
Ce concert de musique de chambre se termina avec une oeuvre de Paganini, transposée pour le violoncelle par l'interprète, ce qui prouve une certaine aisance sur son instrument.
Louis revint une dernière fois à Metz, où il participa, avec d'autres virtuoses de passage, à un concert commun donné au foyer du théâtre le 18 mars 1842.
Deux ans plus tard, Louis WALDTEUFEL partit s'installer à Paris, sans doute touché par la Haskala, afin que ses enfants puissent suivre les cours au Conservatoire National de musique. Lui-même deviendra directeur des bals du roi Louis-Philippe.
D'autres membres de cette brillante famille de musiciens devinrent célèbres, dont Emile WALDTEUFEL le roi de la valse, fils de Louis. Je les évoquerai, si vous voulez bien, dans un autre billet, celui-ci étant déjà bien chargé.
Je me souviens que, dans un précédent billet, j'avais promis d'évoquer certains événements musicaux s'étant produits à la synagogue de Metz au XIXe siècle.
C'est le 12 décembre 1817, qu'une petite troupe de musiciens ambulants, peut-être des klezmorim, vint se produire dans le temple hébraïque. Ce groupe était conduit par Moyse LEVY, chantre de Strasbourg, deux de ses cinq fils, Isaac, 18 ans violoniste et Lazare, 16 ans violoncelliste. Accompagné de la basse Heim, le quatuor obtint un tel succès, qu'il leur fallu récidiver le lendemain 13 décembre ; puis tous les bourgeois de Metz voulurent les faire jouer dans leurs salons, y compris le préfet qui les reçut le 18 décembre. Enfin la Société Philharmonique organisa un concert avec eux et à leur bénéfice, le 24 décembre.
J'en ignore la raison, mais peu après, Moyse LEVY adopta le pseudonyme WALDTEUFEL. C'est ainsi que Lazare LEVY revint à Metz sous le nom de Louis WALDTEUFEL, violoncelliste et harpiste. Il était accompagné de deux autres de ses frères, Nathan, également violoncelliste et Salomon, violoniste. Ils donnèrent deux concerts au foyer du théâtre les 6 et 14 juin 1826.
L'année suivante, on apprend par la presse du 16 juin 1827, que le propriétaire du café du Heaume, venait d'engager "les sieurs Straus et Levy frères, artistes de Strasbourg, pour donner des soirées musicales " de 6 à 10 heures. ".... nous avons été charmé de l'ensemble admirable et de l'exécution parfaite (...) de divers morceaux dont le choix fait honneur au goût et aux talens de ces musiciens".
Enfin, en 1840, Louis WALDTEUFEL, violoncelle solo à l'orchestre de Strasbourg, se produisit à Metz le 24 juillet, avec la participation de la pianiste messine Louise HENRY, du baryton Henri-Jules BAPTISTE, nouveau directeur du théâtre, d'une demoiselle anonyme soprano, et, fait très rare, de Victor DESVIGNES au violon. Le fondateur et directeur du conservatoire ne pouvait refuser son concours à son ami WALDTEUFEL, avec lequel il avait souvent joué en Allemagne, malgré sa santé défaillante.
Ce concert de musique de chambre se termina avec une oeuvre de Paganini, transposée pour le violoncelle par l'interprète, ce qui prouve une certaine aisance sur son instrument.
Louis revint une dernière fois à Metz, où il participa, avec d'autres virtuoses de passage, à un concert commun donné au foyer du théâtre le 18 mars 1842.
Deux ans plus tard, Louis WALDTEUFEL partit s'installer à Paris, sans doute touché par la Haskala, afin que ses enfants puissent suivre les cours au Conservatoire National de musique. Lui-même deviendra directeur des bals du roi Louis-Philippe.
D'autres membres de cette brillante famille de musiciens devinrent célèbres, dont Emile WALDTEUFEL le roi de la valse, fils de Louis. Je les évoquerai, si vous voulez bien, dans un autre billet, celui-ci étant déjà bien chargé.
mardi 12 octobre 2010
Pauvre Verdi.....
On joue Macbeth en ce moment sur le théâtre de Metz.
Georges Masson en a fait la critique d'une plume désabusée.
Une fois encore la mise en scène, faisant fi d'un texte situant des faits historiques fort anciens, même légendaires, ramène ceux-ci à notre époque moderne avec une absurdité incompréhensible. Est-ce de la naïveté ? de l'ignorance ? de la bêtise ? ou simplement de la provocation ?
De toute manière, on ne s'amuse pas ainsi en public avec un chef-d'oeuvre. Pauvre Shakespeare, pauvre Verdi... vous êtes attaqués et personne ne vous défend, sinon le public messin qui a sifflé cette mise en scène ridicule et dont une partie a quitté la salle avant la fin de l'ouvrage.
Ce n'est pas la première fois qu'à Metz on rencontre ce genre d'iconoclasme. Je me souviens d'un final dans lequel Tosca se suicidait à l'aide d'un revolver sorti on ne sait d'où.
Même à Bayreuth cette maladie insidieuse a pénétré depuis quelques années. La Tétralogie représentée en costumes d'aujourd'hui m'a fait fuir le temple wagnérien où j'allais chaque été avec tant d'émotion. Les filles du Rhin habillées en péripatéticiennes, Siegfried se mariant en smoking et les guerriers de Hagen vêtus en parachutistes armés de mitraillettes...... c'était d'une telle bouffonnerie que la musique du Maître ne parvenait plus à m'émouvoir....
Voilà, je crois que j'ai trouvé le mot que je cherchais depuis le début de mon billet : bouffonnerie !
Et on s'étonnera que les représentations lyriques n'attirent plus le public.....
Georges Masson en a fait la critique d'une plume désabusée.
Une fois encore la mise en scène, faisant fi d'un texte situant des faits historiques fort anciens, même légendaires, ramène ceux-ci à notre époque moderne avec une absurdité incompréhensible. Est-ce de la naïveté ? de l'ignorance ? de la bêtise ? ou simplement de la provocation ?
De toute manière, on ne s'amuse pas ainsi en public avec un chef-d'oeuvre. Pauvre Shakespeare, pauvre Verdi... vous êtes attaqués et personne ne vous défend, sinon le public messin qui a sifflé cette mise en scène ridicule et dont une partie a quitté la salle avant la fin de l'ouvrage.
Ce n'est pas la première fois qu'à Metz on rencontre ce genre d'iconoclasme. Je me souviens d'un final dans lequel Tosca se suicidait à l'aide d'un revolver sorti on ne sait d'où.
Même à Bayreuth cette maladie insidieuse a pénétré depuis quelques années. La Tétralogie représentée en costumes d'aujourd'hui m'a fait fuir le temple wagnérien où j'allais chaque été avec tant d'émotion. Les filles du Rhin habillées en péripatéticiennes, Siegfried se mariant en smoking et les guerriers de Hagen vêtus en parachutistes armés de mitraillettes...... c'était d'une telle bouffonnerie que la musique du Maître ne parvenait plus à m'émouvoir....
Voilà, je crois que j'ai trouvé le mot que je cherchais depuis le début de mon billet : bouffonnerie !
Et on s'étonnera que les représentations lyriques n'attirent plus le public.....
samedi 2 octobre 2010
La fosse d'orchestre...
Dans mon quotidien de ce matin, je lis en page 2 du 2d feuillet, que les spectateurs, à l'occasion de la Nuit Blanche à Metz, étaient installés dans la fausse d'orchestre à l'Opéra-Théâtre.
Pour y avoir passé de nombreuses heures musicales, je puis affirmer que cet emplacement réservé à l'orchestre dans les spectacles lyriques, est bien vrai et réel. Peut-être, à certains moments, a-t-on pu percevoir accidentellement une fausse note.... et encore....
Lorsque je suis arrivé à Metz, j'ai été surpris de l'étroitesse de la fosse d'orchestre du théâtre. Quand la formation municipale complète était installée, il était difficile de se déplacer. Il faut préciser qu'à l'époque de la construction du théâtre, les ouvrages lyriques n'exigeaient qu'un ensemble orchestral de petite taille.
C'est le chef d'orchestre Adolphe VERGE-LAURENT, engagé au théâtre, qui a obtenu de la municipalité, de creuser sous la scène afin d'agrandir la fosse en escaliers descendants, lui donnant ainsi -- toute proportion gardée --, la forme de celle du Festspiel de Bayreuth.
Vergé-Laurent possédait une oreille exceptionnellement directionnelle. Lorsqu'un chef d'orchestre remarquait une erreur parmi la vingtaine de violonistes d'un pupitre, il ignorait lequel s'était trompé. Vergé-Laurent pointait son index sur le fautif, même au dernier pupitre : "Vous monsieur (ou madame), vous avez joué un si naturel au lieu d'un si b!".
C'est peut-être la raison pour laquelle il n'a pas fait carrière...
Je l'ai retrouvé un jour, jouant du piano à la terrasse d'une brasserie avenue de Verdun à Menton.
Quel gâchis.......
Pour y avoir passé de nombreuses heures musicales, je puis affirmer que cet emplacement réservé à l'orchestre dans les spectacles lyriques, est bien vrai et réel. Peut-être, à certains moments, a-t-on pu percevoir accidentellement une fausse note.... et encore....
Lorsque je suis arrivé à Metz, j'ai été surpris de l'étroitesse de la fosse d'orchestre du théâtre. Quand la formation municipale complète était installée, il était difficile de se déplacer. Il faut préciser qu'à l'époque de la construction du théâtre, les ouvrages lyriques n'exigeaient qu'un ensemble orchestral de petite taille.
C'est le chef d'orchestre Adolphe VERGE-LAURENT, engagé au théâtre, qui a obtenu de la municipalité, de creuser sous la scène afin d'agrandir la fosse en escaliers descendants, lui donnant ainsi -- toute proportion gardée --, la forme de celle du Festspiel de Bayreuth.
Vergé-Laurent possédait une oreille exceptionnellement directionnelle. Lorsqu'un chef d'orchestre remarquait une erreur parmi la vingtaine de violonistes d'un pupitre, il ignorait lequel s'était trompé. Vergé-Laurent pointait son index sur le fautif, même au dernier pupitre : "Vous monsieur (ou madame), vous avez joué un si naturel au lieu d'un si b!".
C'est peut-être la raison pour laquelle il n'a pas fait carrière...
Je l'ai retrouvé un jour, jouant du piano à la terrasse d'une brasserie avenue de Verdun à Menton.
Quel gâchis.......
Inscription à :
Articles (Atom)