Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.

Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.

Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.

Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.

Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.

Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.

Gilbert Rose

dimanche 20 février 2011

De corrupti sermones emendatione....

     Le Salon du livre féminin à Hagondange, a été annoncé par mon quotidien, vendredi et ce matin. Une grande photo en milieu de page, et un article avec, c'est un comble, plusieurs fautes d'orthographe.

     Bien sûr, les écrivains (sans "e" malgré leur sexe), ne sont pas responsables de ces inexactitudes.

     Il est curieux de constater que de nombreux intermédiaires de masse, conscients ou non, s'arrogent orgueilleusement le droit de modifier notre langue.

     Je détermine souvent cette néfaste habitude du moment par de l'ingratitude, voire de la trahison envers une langue aussi riche que la nôtre, laquelle est le gagne-pain de ces irresponsables.

     Il existe des mots dont le genre peut être double, comme "amour", par exemple.

      Mais est-ce raisonnable de modifier le genre de certains mots sous des prétextes dont la fragilité n'a d'égale que l'irréflexion. Est-ce cela l'amour de la langue ?

     Quand cette fichue mode sera dépassée, ils auront l'air de quoi, nos apprentis sorciers, dont les horreurs orthographiques resteront imprimées à jamais ?

     Quel souvenir, autre que l'ironie, laisseront-ils ?

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