Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.

Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.

Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.

Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.

Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.

Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.

Gilbert Rose

samedi 28 août 2010

Les musiciens marins ?

     Dans le Républicain Lorrain du 27 août, je lis en page 2 du 2d feuillet, que Jacques MERCIER, directeur de l'Orchestre National de Lorraine, est à la tête d'une "armada" de musiciens !

     Ces derniers seraient-ils devenus matelots et leur chef amiral ?

     Je sais que dans cette profession il faut savoir "nager", mais la trompette marine a disparu depuis bien longtemps et ses cordes n'étaient pas assez longues pour servir à l'amarrage.

     Ah... si le rédacteur de cet article avait vécu en 1844, il aurait peut-être raison. En effet, on peut lire dans  L'Austrasie de cette année-la, que la Société Philharmonique (l'orchestre de Metz à cette époque), donnait des concerts sur l'eau de la Moselle : "De charmantes barques, illuminées de lanternes de couleur, transportent, des rives de la Moselle à une autre, les philharmonistes qui exécutent avec un ensemble remarquable leur attrayant répertoire".

     Je me demande si, malgré l'article du Républicain Lorrain, les musiciens d'aujourd'hui auraient le courage de leurs prédécesseurs du XIXe siècle........

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