Il arrive que -- dans certains rôles -- les artistes lyriques doivent se dénuder en scène. Dans Thaïs de Massenet, par exemple, au 2d acte la courtisane montre sa poitrine au moine Athanaël pour le provoquer.
Toujours au 2d acte, mais dans La belle Hélène d'Offenbach, la reine tombe dans les bras de Pâris en laissant glisser son seul vêtement...
Dans Salomé de Richard Strauss, la danse des Sept Voiles permet à l'héroïne de terminer son ballet.... sans aucun voile...
Dans certaines chorégraphies du Canadien Harold Rhéaume, on voit des hommes entièrement dévêtus, alors que Maguy Marin déshabille toute sa troupe dans une de ses créations.
L'extrême audace en ce domaine a été atteinte à Bayreuth il y a quelques années dans l'oeuvre de Wagner, Tannhauser. Au 1r acte, dans la scène du Venusberg, on a vu un homme entièrement nu, exposant une superbe érection, traverser lentement et fièrement le plateau, de la cour au jardin, au milieu de la bacchanale effrénée dédiée à la déesse Vénus.
Le public a assez passivement accepté cette provocation du metteur en scène, sauf une vieille dame, ayant amené sa petite-fille de 13 ans à une représentation, et qui ne savait que répondre aux questions de la gamine intriguée.
La première prima donna qui osa entrer en scène les seins nus, fut Mlle Guerin, à Paris, en 1827....
Vous me croirez si vous le voulez, elle a été sifflée !
Quelle goujaterie.......
Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.
Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.
Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.
Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.
Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.
Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.
Gilbert Rose
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