Si la réponse est oui, les organisateurs de la soirée d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres les ont certainement oubliés.
Ils ont préféré mettre en exergue des groupes anglais spécialisés dans le primitivisme musical et le bruit excessif.
Pour que le vacarme soit total, ils ont invité plus de cent pseudo-percussionnistes qui frappaient sans interruption et le plus fort possible sur des tambours de toutes tailles.
Croyez-moi, ce n'est pas cela la percussion, j'en sais quelque chose !
Ceci dit, j'ai admiré les danseurs dans leur chorégraphie effrénée et sans doute harassante.
Lorsqu'un chef connu est apparu à la tête d'un orchestre anglais réputé, j'ai supposé un court instant qu'ils allaient interpréter une oeuvre spécialement écrite pour la circonstance. Ce fut une fausse espérance... Le maestro et ses musiciens s'étaient déplacés pour faire valoir un comique anglais par ailleurs amusant et talentueux.
Je n'en dirai pas davantage sur mes regrets, la soirée, sans valoir celle de Pékin, ayant été fort admirée... surtout par les Anglais.
Permettez-moi d'avoir une pensée pour Byrd, Purcell, Elgar, Britten, et beaucoup d'autres...
Messieurs les Anglais vous avez peut-être tiré les premiers, mais pas dans la cible...
Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.
Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.
Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.
Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.
Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.
Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.
Gilbert Rose
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Cher Monsieur Rose,
RépondreSupprimerj'ai lu avec intérêt un de vos papiers disponible en pdf sur le net. Un texte d'une de vos conférences (7 novembre 2008). J'ai aussi lu votre livre sur le conservatoire de Metz. J'écris une thèse d'histoire sur les écoles de musique françaises en Grande Guerre. L'un et l'autre me sont d'une grande utilité. Je regrette l'absence d'index dans votre ouvrage, mais pas sa richesse. Vous évoquez Marcel Durivaux dans votre conférence. Sa famille a-t-elle conservé sa correspondance de guerre ? et si oui pense-t-elle à une édition. Je vous signale la parution imminente d'un livre de Sylvie Douche de la Sorbonne sur des correspondances musiciennes (L'Harmattan). Concernant le conservatoire de Metz en 1919 : êtes vous certain que Louis Fourestier y a candidaté pour la direction ? En avril 1919, il n'était pas libéré, et n'avait pas fini ses études. Quant à Delaunay, il est le protégé de Ropartz avant que leurs relations s'enveniment. Et de Gedalge bien sûr. Bien à vous. David Mastin, Université Paris Ouest Nanterre la Défense david.mastin@sfr.fr