Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.

Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.

Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.

Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.

Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.

Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.

Gilbert Rose

mardi 12 avril 2011

On a oublié l'essentiel....

     Le Centre de Recherche Universitaire Lorrain d'Histoire, a organisé un colloque concernant Pierre Messmer. Cette rencontre s'est déroulée à Metz la semaine dernière. Absent de la région, je n'ai pu y assister et j'en suis navré.

     Je regrette particulièrement l'intitulé des débats : "Au croisement du militaire, du colonial et du politique", en oubliant le littéraire, l'humaniste, le double académicien (Académie des Sciences Morales et Politiques en 1988 et Académie Française en 1999), et bien sûr, le Chancelier de l'Institut de France.

     Ce dernier titre surtout, le situe à un niveau intellectuel non pas "entre deux personnalités écrasantes, Jacques Chaban-Delmas et Jacques Chirac" (RL du 8 avril 2011), mais nettement au-dessus de ces deux hommes politiques, malgré tout le respect que j'ai pour eux.

     L'universalité de Pierre Messmer, ne peut se comparer à des spécialistes politiques dont la philosophie est purement intuitive ou calculée.

     Il était d'une autre envergure spirituelle, choisi par les membres des cinq Académies de l'Institut de France pour être leur représentant scientifique, face au monde entier de la connaissance et de la culture.

     C'est dommage de ne pas avoir évoqué l'essentiel de la personnalité de Pierre Messmer, surtout à Metz.

     M'honorant de son amitié, le Chancelier de l'Institut ne m'a jamais refusé sa présence physique lors des manifestations de l'Académie Nationale de Metz, durant les années de ma présidence.

     Je pense que nous lui devons bien plus que cette simple précision.....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire