Les grèves n'ont jamais satisfait les usagers des transports publics ; ceux-ci n'ont pas tort de blâmer les travailleurs qui se trompent de cible.
Par contre, il est une grève, ce matin, qui m'a rendu heureux, presque euphorique, celle de Radio-France. Enfin, sur France-Musique, on n'a pu entendre ... que de la musique !
Pas de propos oiseux prononcés par une présentatrice à l'accent étranger, dont les paroles ne sont pas toujours audibles. Cette personne est à l'antenne depuis quelques mois, et dès le premier jour, elle a commis l'erreur classique en prononçant le nom du compositeur Dvorak.
La bonne surprise de ce matin, c'est qu'il n'y avait ni variétés, ni chansonnettes à l'harmonie tristounette, comme les autres jours. Que de la musique, vous dis-je...
J'ai bien failli ne pas me lever tant j'étais comblé et détendu, enfin, en compagnie de France-Musique.
À quand la prochaine grève ?
Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.
Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.
Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.
Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.
Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.
Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.
Gilbert Rose
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RépondreSupprimerJ'ai supprimé un premier commentaire, jugé trop virulent. Je veux simplement apporter mon soutien à Denisa Kerschova, que j'ai eu plaisir à entendre en voiture dans "Venez quand vous voulez" et que nous retrouvons à notre table pour "Le passage de midi". Le monde change et s'élargit...
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