Ce 14 juillet a débuté par un défilé militaire, traditionnel, mais toujours agréable à regarder. Cette année, anniversaire oblige, il y avait des poilus... Et la Garde Républicaine à cheval qui terminait cette attrayante présentation de notre armée...
Je me souviens, une année, je ne sais plus laquelle, la Garde ouvrait le défilé. Après son passage, les troupes qui marchaient au pas cadencé, furent particulièrement perturbées par le nombre impressionnant de crottins encombrant la chaussée des Champs Élysées et sur lesquels elles posaient énergiquement les pieds. La régularité du tempo en fut légèrement contrariée... Certains faillirent tomber, glissant sur la matière... Puis les chars écrasèrent tout ce qui restait...
Revenons au 14 juillet de cette année. La soirée fut consacrée à un concert donné par l'Orchestre National de Radio-France, au Champs de Mars. Cette remarquable formation est à l'aise dans toutes les circonstances, car il n'est pas facile, pour un orchestre symphonique, de jouer en plein air. Ce fut une belle prestation, un peu hétéroclite dans le choix du programme, mais très agréable à écouter. Les solistes possédaient des voix impressionnantes. On les aurait écouté toute la nuit...
Mais pourquoi nous avoir imposé un présentateur à l'air benêt, efféminé et affecté, qui débitait entre les morceaux, une suite de lieux communs d'un ton doctoral ? Il était grotesque et inutile...
N'y a-t-il personne, dans cette grande maison de la radio et télévision, qui possède des connaissances musicologiques et sache les exposer simplement, sans emphase déplacée ? N'est pas Léon Zitrone qui veut... et à chacun sa spécialité ; il arrive parfois de croiser ce genre de touche-à-tout...
Le feu d'artifice qui terminait cette brillante journée était splendide, axé sur la Tour Eiffel et alentour. Peut-être un peu long... et sûrement très cher... mais nous en avons eu "plein les yeux"... Que veut-on nous faire oublier ?
Souvenez-vous de la Rome antique et des jeux... panem et circenses...
Arrivé à un certain âge, je m'aperçois que j'ai connu et vécu des événements qui sont, pour la plupart, aujourd'hui oubliés. Nous ne sommes plus très nombreux dans ce cas.
Musicien et historien de la musique en Lorraine, une grande partie de mon existence fut consacrée à la recherche et à la diffusion des événements musicaux des XVIIe et XVIIIe siècles à Metz et à Nancy. Pour cela, j'ai utilisé les très rares témoignages laissés par des observateurs attentifs, et publié les résultats de mes travaux.
Un éditeur avisé et courageux n'a pas hésité à imprimer, sous ma signature, plusieurs ouvrages, dont certains font aujourd'hui référence. Des périodiques culturels lorrains ont voulu également dévoiler mes trouvailles et mes souvenirs.
Aujourd'hui, crise oblige, l'histoire musicale en Lorraine n'intéresse plus les éditeurs, et, lorsqu'une revue me demande un article, je ne puis y inclure mes souvenirs personnels, pourtant devenus rares.
Voilà pourquoi j'ai souhaité créer ce lien entre un chercheur octogénaire et des curieux de l'histoire de la musique en Lorraine. Vous trouverez, racontés ici, des événements musicaux dont je fus le témoin de 1945 à aujourd'hui, mais aussi les résultats de mes dernières recherches sur les XVIIIe et XIXe siècles.
Mes textes étant protégés, je demande aux personnes souhaitant les utiliser, de bien vouloir citer leur auteur.
Gilbert Rose
mercredi 16 juillet 2014
lundi 7 juillet 2014
Que sont devenus les amis d'autrefois...?
Il m'arrive souvent de me souvenir des moments agréables passés, durant mon adolescence, au Conservatoire de musique de la rue Chanzy à Nancy.
Les élèves des classes instrumentales se retrouvaient réunis en solfège et dans les classes d'orchestre et de musique de chambre. Des groupes d'amis se formaient et il n'était pas rare d'appartenir à plusieurs groupes.
Ainsi je me souviens des camarades plus âgés qui avaient déjà posé un pied dans la grande maison de la rue de Madrid à Paris.
Le violoncelliste Claude Brion était parmi les plus anciens. Il est décédé le 1r mai dernier, à l'âge de 91 ans. Il fit une belle carrière de concertiste et d'enseignant au Conservatoire de Douai. La dernière fois que je l'ai rencontré, c'était en 1960 à Cap d'Ail, lors d'un concert de l'orchestre Paul Kuentz, dont il était soliste, au Théâtre de plein air Jean Cocteau.
La violoniste Josette Durivaux-Leyris obtint le Prix Jacques Thibault-Marguerite Long en 1943. Elle était fort jeune... Je la retrouve deux fois par mois aux séances de l'Académie de Stanislas à laquelle nous appartenons tous deux. Il nous arrive d'évoquer notre jeunesse...
Nous avions, à cette époque, partagé la même accompagnatrice, Jacqueline Longchamps, excellente pianiste. Mais c'est avec une autre pianiste, Monique Vincent, que j'ai effectué ma première émission à Radio-Nancy. Monique, je l'ai revue quelquefois lorsque j'étais invité au jury au Conservatoire Supérieur de Paris, car elle y était accompagnatrice.
Nous faisions aussi du quatuor à cordes pour notre plaisir. Michèle Etchandy et Jacqueline Maugué, violons, Camille Farlet, violoncelle et moi à l'alto. Michèle a fait toute sa carrière comme 1r violon à l'orchestre de Nancy, où je la rencontrais parfois. Camille était à l'orchestre de Radio-Strasbourg lorsque celui-ci fut réuni à celui de Metz, pour créer une grande formation régionale. Nous avons donc travaillé ensemble durant quelques années.
Quant à Jacqueline, je l'ai revue à l'issue d'un de mes concerts de musique ancienne, il y a ... fort longtemps et je ne sais plus où.
A évoquer ainsi le passé lointain, j'ai l'impression d'avoir quelques années de moins. Aussi reviendrais-je bientôt sur cette époque de mon existence et j'évoquerai d'autres amis ayant partagé ma jeunesse... Il y en a beaucoup...
Les élèves des classes instrumentales se retrouvaient réunis en solfège et dans les classes d'orchestre et de musique de chambre. Des groupes d'amis se formaient et il n'était pas rare d'appartenir à plusieurs groupes.
Ainsi je me souviens des camarades plus âgés qui avaient déjà posé un pied dans la grande maison de la rue de Madrid à Paris.
Le violoncelliste Claude Brion était parmi les plus anciens. Il est décédé le 1r mai dernier, à l'âge de 91 ans. Il fit une belle carrière de concertiste et d'enseignant au Conservatoire de Douai. La dernière fois que je l'ai rencontré, c'était en 1960 à Cap d'Ail, lors d'un concert de l'orchestre Paul Kuentz, dont il était soliste, au Théâtre de plein air Jean Cocteau.
La violoniste Josette Durivaux-Leyris obtint le Prix Jacques Thibault-Marguerite Long en 1943. Elle était fort jeune... Je la retrouve deux fois par mois aux séances de l'Académie de Stanislas à laquelle nous appartenons tous deux. Il nous arrive d'évoquer notre jeunesse...
Nous avions, à cette époque, partagé la même accompagnatrice, Jacqueline Longchamps, excellente pianiste. Mais c'est avec une autre pianiste, Monique Vincent, que j'ai effectué ma première émission à Radio-Nancy. Monique, je l'ai revue quelquefois lorsque j'étais invité au jury au Conservatoire Supérieur de Paris, car elle y était accompagnatrice.
Nous faisions aussi du quatuor à cordes pour notre plaisir. Michèle Etchandy et Jacqueline Maugué, violons, Camille Farlet, violoncelle et moi à l'alto. Michèle a fait toute sa carrière comme 1r violon à l'orchestre de Nancy, où je la rencontrais parfois. Camille était à l'orchestre de Radio-Strasbourg lorsque celui-ci fut réuni à celui de Metz, pour créer une grande formation régionale. Nous avons donc travaillé ensemble durant quelques années.
Quant à Jacqueline, je l'ai revue à l'issue d'un de mes concerts de musique ancienne, il y a ... fort longtemps et je ne sais plus où.
A évoquer ainsi le passé lointain, j'ai l'impression d'avoir quelques années de moins. Aussi reviendrais-je bientôt sur cette époque de mon existence et j'évoquerai d'autres amis ayant partagé ma jeunesse... Il y en a beaucoup...
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